Le Café du professeur

 

Café du professeurGalérian est un professeur de littérature, Valentine une élève énigmatique. Enzo, homme à la sensibilité déchirée, raconte, au café, la folie de son père. L’écriture noue et dénoue les fantasmes provoqués par la présence ou l’absence de l’autre. Elle devient parole libératrice, parole qui délie. Le narrateur refuse le silence qui pour lui n’est jamais vertu, mais toujours synonyme de mort. L’histoire de Galérian et celle d’Enzo, à la fois juxtaposées et imbriquées, se reflètent de manière subtile par des thèmes communs et des signes. Ni l’univers scolaire de Galérian, ni les souvenirs généalogiques d’Enzo n’appartiennent à la réalité. L’effet de miroir préfère le vraisemblable au vrai, le simulacre au réel. Joséphine, diaphane sibylle, n’a d’existence que littéraire ; la vie de Valentine se joue dans l’hallucination, celle de Galérian dans les visions ; les personnages convoqués par Enzo appartiennent au royaume des ombres. Tous se situent entre la clarté éblouissante et la pénombre mystérieuse. La musique des sons, la diversité des rythmes et la couleur des vocabulaires construisent un univers à la lisière de l’imaginaire.